Une prise de conscience…à la Cathédrale

Tous les jours, je me questionne, comme enseignante, sur comment je peux m’améliorer, comment est-ce que je peux aller chercher mes élèves. Il m’arrive parfois de me questionner…surtout lors de nos grandes rencontres, sur comment promouvoir la catholicité de façon quotidienne à mon école.

Il y a les façons évidentes, comme leur montrer à prier, aller à la messe, célébrer les grandes fêtes chrétiennes…mais je me demande souvent…comment leur montrer à être de bons-chrétiens dans leur vie quotidienne. Hier, à la cathédrale d’Ottawa j’ai participé à une activité créée par notre conseil car c’est la semaine de la foi et…j’ai compris.

J’étais assise derrière la Cathédrale donc j’ai peu apprécier le grandiose de cette architecture. J’ai peu observer les 700 élèves de plusieurs écoles assis dans les bancs, les leaders qui portaient fièrement leur t-shirt officiel de guides. J’ai senti l’énergie positive des élèves, l’excittement de vivre quelque chose de nouveau accompagné de leurs amis.  Ce que j’ai apprécié le plus c’est que le comité organisateur avait organisé une chasse au trésor dans la Cathédrale. La chasse était tellement bien fait que les élèves, peu importe leur âge, étaient intéressés à y participer.  Ce qui  a fait que j’ai vu environ 700 élèves engagés à découvrir leur cathédrale.  J’ai vu des enseignants guider leurs élèves, les enfants voir que l’archevêque d’Ottawa Mgr Perdergast…est une vraie personne, car il était parmi la foule! Quel modèle accessible!

Ce qui m’a touché le plus était de voir la chorale de notre école chanter dans la Cathédrale…quelle expérience pour ces élèves. Sans oublier l’enseignant qui était si fier de les guider à travers leurs chants.  Pendant que les élèves  du secondaire chantaient, les élèves du primaire pouvaient aspirer à cela plus tard. Quel beau modelage!

Je ne pouvais pas m’arrêter de dire dans ma tête…quelle belle expérience pour ces élèves, ils pourront dire à leurs futurs petits enfants qu’au secondaire…ils ont chantés à la Cathédrale d’Ottawa devant 700 personnes.  Je peux seulement imaginer leur sentiment et ils devraient être fiers.

Tout ceci pour dire que parfois on se casse la tête à trouver des façons de promouvoir la catholicité dans nos écoles…et tout ce que ça prend c’est …d’être bon.

Dans mon cœur je crois qu’on est on bon chrétien lorsqu’on fait du bien dans le monde, lorsqu’on est à l’écoute, lorsqu’on vient en aide en quelqu’un,  lorsqu’on fait preuve de leadership, lorsqu’on partage, lorsqu’on fait le don de soi, lorsqu’on est un modèle pour nos jeunes… et j’en passe.

Tout ce que je viens de dire était évident le mercredi 6 mai à la Cathédrale d’Ottawa.  Partout il y avait des enseignants qui écoutaient les jeunes lorsqu’ils se questionnaient sur l’architecture, et entre les organisateurs et les jeunes leaders.  Il y avait de l’entraide partout, car les élèves s’aidaient à trouver les réponses de la chasse au trésor,  il y avait aussi de l’entraide entre les leaders pour s’assurer que les élèves étaient bien encadrés.  J’ai adoré voir les jeunes leaders qui avaient tous couché dans le gymnase de Franco-Cité le soir d’avant prendre soin des jeunes élèves et les guider dans leur recherche et leur questionnement.  Cette expérience est surement gravée à tous jamais dans la vie de ses jeunes. J’ai aussi apprécié les témoignages des élèves qui ont démontré du leadership dans leur communauté chrétienne. Quelle belle façon de montrer aux jeunes élèves qu’il y a différente façon de t’impliquer dans ton école et ta communauté!

Le don de soi était aussi évident dans les témoignages des élèves et surtout chez l’enseignant qui guidait la chorale. Sa passion pour le chant était évidente dans son regard, dans ses gestes, dans ses paroles. C’était évident qu’il avait investi beaucoup de temps dans les pratiques, mais il le faisait par amour…et selon moi, il n’y a rien de plus beau.

Cette façon de voir le christianisme peut paraître un peu simpliste, cependant, je crois du plus profond de mon cœur que c’est dans les petits gestes que nous pouvons avoir plus d’impact.

Une réflexion…sur ma profession.

J’ai eu la chance de regarder une vidéo sur youtube récemment et le jeune homme de 10ans, Dalton Sherman, qui s’adressait à une foule d’enseignants, a commencé son discours avec “Je crois en mois, est-ce que vous croyez en moi?” . Le jeune homme s’adressait à un colloque d’enseignants qui commençaient leur années scolaire. Ce vidéo met en évidence les différents rôle de l’enseignant. A mon avis, le rôle de l’enseignant est en constante évolution, mais il y a une chose qui ne change pas et c’est le fait qu’il ne faut jamais lâcher de croire en nos élèves. Notre rôle dépasse la transmission des connaissances, nous devons développer leur confiance, leur montrer qu’ils sont capable et qu’ils ont ce qu’ils faut pour réussir.

Ceci dis, je crois que nous avons un rôle énorme auprès de ces élèves, car c’est nous qui a accès à leurs apprentissages et les ressources qu’ils ont besoin.  En tant qu’enseignante-ressource, je crois que nous devons apprendre à connaître nos élèves et bâtir un lien significatif avec eux car ça nous permettra d’aller chercher le potentiel de nos élèves. Il faut aussi reconnaître et respecter les défis de nos élèves. Une fois qu’on reconnaît les défis de nos élèves nous devons leurs offrir les outils nécessaires pour leur venir en aide. Notre rôle prend différentes formes quand on prend le temps de répondre à leurs besoins, nous devons utiliser différentes stratégies tel que des techniques de gestions de stress, des techniques de gestion de frustrations,des stratégies en littératie et numératie, des techniques de concentration, des stratégies de gestion de temps, des trucs pour l’étude, technique de gestions de l’anxiété. Il arrive parfois que les besoins des élèves dépasse notre expertise,  il faut donc se garder à jours avec les ressources externes et faire le pond entre l’élève et ses ressources.

Je crois aussi que le travaille d’équipe est essentiel et que les ressources que c’est gens peuvent nous offrir n’ont pas de prix. Chez nous, il arrive fréquemment que les orienteurs, la travailleuse social, la direction, les collègues et les enseignants en affectation spécial se rencontre, au besoins, pour trouver des solutions.  Lorsque nous atteignons nos limites en tant que l’équipe-école, il ne faut pas hésiter d’aller consulter à l’externe. Venant d’une grande ville nous avons accès à plusieurs services selon les besoins des élèves tels que, CHEO, le bureau de services à la jeunesse, la ligne de crise, Centre Jules-Leger, le programme d’évitement scolaire, les services du CASC, la maison fraternité, les orthopédagoque, les ergothérapeutes et j’en passe.  Par expérience, les élèves ont toujours profité de ses services.

Je crois qu’il y a plusieurs choses qui fonctionnent bien quand tu prends le temps de créer un lien avec les élèves. Aussi, bien connaître le dossier de l’élève et de prendre le temps de bien lire et comprendre les évaluations psychologiques nous permet de mettre en place les bonnes adaptations. En faisant ceci, on augmente la chance de réussite de l’élève et augmente sa confiance car il se sent compris.  Un autre aspect qui fonctionne bien c’est le travail d’équipe. Lorsqu’on consulte nos collègues, les enseignants-ressources, les orienteurs et les gens à la direction, on réussit à aller chercher le plus d’information possible et différentes idées d’interventions.  Il est aussi important de créer un environnement de confiance, ou l’élève se sent important. Une fois que cette étape est franchie, nous pouvons conscientiser l’élève à son style d’apprentissage et mettre en place des stratégies qui vont l’aider à mieux réussir. Pour ajouter aux stratégies qui fonctionnent, il ne faut pas oublier la différenciation. Lorsqu’on fait de la différenciation, on va chercher les différentes forces de chaque élèves, et par conséquent, on augmente la motivation scolaire.

 

Comme toute profession, il y a des défis. Un des défis que je vois présentement est l’implimentation de la technologie d’aide. Le gouvernement a investi beaucoup d’argent à équiper nos élèves, maintenant, il faut trouver une façon pour qu’ils s’en servent en salle de classe. Je crois que pour répondre à ce défi, il va falloir à la fois, concsientiser les élèves et les enseignants sur les bienfaits de la technologie. Un autre défis est d’aider les élèves avec la santé mental. Les cas de dépression, d’anxiété sont de plus en plus fréquent, et affecte gravement nos élèves. Un de mes désirs les plus profonds est de changer l’image de l’enfance en difficulté. Le défi que je vie est de faire voir aux enseignants que les élèves ne sont pas paresseux ou capricieux…ils vivent de vraies défis.

 

Maintenant en ce qui vient aux prochaines étapes à franchir au niveau du système scolaire, je crois qu’il doit se pencher sur comment rendre la technologie disponible à tous les élèves, tel que la politique AVAN (apportez votre appareil numérique) et comment faire cheminer les enseignants avec la nouvelle technologie qui leur est disponible. Je crois qu’il va être important d’investir dans l’architecture des réseaux électroniques de cette façon on s’assure que les outils qu’on promouvons sont fonctionnels. Un autre défis est de continuer à conscientiser le personnel que notre rôle change et que nous sommes une porte vers les connaissances et non le portrait du “tout-connaissant”. Il faut passer à la prochaine étape et enseigner à nos élèves comment devenir des penseurs.  Il faut mettre en oeuvre le profil de sorti de notre conseil qui dit:

on doit créer des élèves à devenir un :

  • Un penseur critique et créatif
  • Capable de pensée critique et de discernement devant un problème complexe et réel
  • Capable de créativité, d’innovation et d’entrepreneuriat
  • Ayant une maîtrise de la littératie numérique et des compétences informationnelles
  • Ayant réussi son parcours scolaire
  • Un jeune adulte affirmé et épanoui
  • o Ayant développé son caractère
  • o Capable de communiquer efficacement
  • o Sachant collaborer constructivement
  • Un citoyen engagé et éthique
  • Ayant une vision et un comportement écoresponsables
  • Faisant preuve de leadership dans les affaires civiques
  • Animé par un idéal de justice sociale et d’équité

http://www.ecolecatholique.ca/fr/Aperu-Du-Cecce_1/Profil-De-Sortie-De-Leleve_46

 

Je crois que nous avons dépassé l’aire “papier-crayon”. il faut sortir de notre veille mentalité et explorer les différentes façon d’enseigner. Cela va peut-être demander qu’on passe de classe uni-disciplinaire à des classes multi-disciplinaire et pour faire cela il va falloir donner aux élèves des tâches authentiques qui développera davantage leurs esprit de collaboration, esprit critique et leur motivation scolaire.

 

Pour appuyer cette vision, je vais devoir continuer à me tenir à jours des nouveaux courants dans l’éducation/technologie. Je vais devoir garder l’esprit ouverte et essayer de nouvelles choses. par ex: commencer un blogue professionnel et continuer a assister à des sommets tel que le les sommets Google et les colloques de la sécurité et la bienveillance dans les écoles. Avec cette soif de vouloir apprendre, il va falloir que je reconnaisse mes limites et que je prenne le temps de me ressourcer, car après tout, je suis aussi, une mère et une épouse.

Pour continuer, les prochaines étapes à franchir au niveau professionnel sont de m’exposer le plus possible aux différentes ressources qui sont disponible dans ma communauté, continuer à faire de la lecture et m’enrichir sur les sujets qui touchent l’éducation et les nouvelles idées. Je crois qu’il est important que je continue à m’entourer de gens plus connaissant que moi, car cela me permettra d’aller chercher d’autres façon de voir les choses et d’enrichir mes connaissances. Je vais aussi continuer à prendre des cours de qualifications additionnel et je vais devoir prendre un cours sur la politique scolaire pour me permettre de mieux comprendre le processus de décision aux niveaux du système scolaire. Je crois qu’une fois que je comprenne comment le système fonctionne, je vais être en mesure d’apporter des changements durables.

 

Dans une autre ordre d’idée, cette réflexion m’a rallumée la flamme, j’anticipe plusieurs changements dans le domaine de l’éducation dans les prochaines années et cela m’excite.

un petit appercu…

Je suis mère, épouse et enseignante qui cherche à faire découvrir le plein potentiel de nos élèves. J’ai entré dans l’enseignement dans le but d’offrir aux élèves une expérience enrichissante comme je l’avais vécu comme élève. J’avais hâte d’entrainer des équipes de volley ball et de permettre aux élèves de vivre des activités sportives plaisantes. Tout en faisant ceci, j’ai eu l’opportunité d’explorer le domaine d’enfance en difficulté …et j’ai découvert ma vraie passion.

Ce domaine m’intéresse à la fois car je peux travailler main dans la main avec les élèves mais aussi j’ai la chance d’innover avec mes collègues tout en gardant un lien avec l’administration. À mon avis, j’ai le meilleur des deux mondes.